Patrimoine
Jusqu’au siècle dernier, la Mure connut une importante activité économique et une certaine renommée pour la fabrique de drap et son artisanat de sonnailles à troupeaux. Ces activités ont totalement disparu aujourd’hui.
Lieux et monuments
Le village actuel de La Mure semble dater essentiellement des XVIIIe et XIXe siècles. Une rue principale traverse le village, marquée à ses deux extrémités, comme tous les villages de la vallée, par une chapelle, dédiée à St Joseph, et une croix qui symbolisent l’entrée dans le bourg et le placent sous protection divine. Le long de cette Grand Rue s’étendent les maisons nobles du village, remarquables par leur hauteur, leurs baies parfois cintrées, leurs linteaux historiés. L’une de ces maisons, au centre de la rue, est dite “le château” . Les autres rues, parallèles à l’axe principal, portent le nom de rue du mois d’Août et rue du Milieu. La communication entre ces axes est assurée par de typiques calades en escaliers.
L’église paroissiale, sous le vocable de Notre Dame de Vauvert, est située à l’extrémité du village. Son linteau daté de 1700 semble indiquer la date de la construction. Elle adopte un plan à une nef terminée par un chevet plat, sur laquelle s’ouvrent deux chapelles latérales plus basses qui font s’apparenter la forme générale à un plan centré en croix grecque. L’actuelle place qui s’ouvre devant l’église a été créée au XXe siècle sur l’emplacement primitif du cimetière. La ferme adjacente, dite “clastre”, est rapprochée de l’origine religieuse de la seigneurie du village. La proximité avec l’église paroissiale indique peut-être l’emplacement primitif d’un prieuré à cette extrémité du village.
La chapelle St Joseph, à l’autre extrémité du village, est le but d’une procession une fois l’an pour la fête patronale du 15 août.
Un passé industriel
L’hiver, les habitants de La Mure filaient chez eux la laine de leurs moutons.
Dès 1811, une première fabrique fonctionne avec deux ouvriers. Puis en 1835, Adrien Pascal, fondateur du canal du Verdon, crée au bord de l’Issole une fabrique de draps de laine qui en utilise la force motrice. Quatre-vingt-quatre ouvriers y sont employés en 1857.
Lui succède une minoterie fondée en 1902 par Achille Dol qui fournit en farine les boulangeries des environs et jusqu’à la Côte d’Azur.
En 1949 est aussi créée une fabrique de pâtes.
Conserves d’escargots, champignons, confitures, sortent de la Limacière jusqu’en 1966. Les scieries transforment les bois locaux en emballages, expédiés sur la Côte.
Train des Pignes
Le Train des Pignes dessert La Mure et achemine voyageurs, matières premières et produits finis entre Nice et Digne dès le début du XXème siècle.